A Genève aussi, on veut interdire
toute transition des mineurs :
Pour une riposte internationale !
13 Avril 2024
Une proposition de loi du canton de Genève veut empêcher par tous les moyens la transition des mineurs, au Québec un « conseil des sages » prépare de futures législations : dans les pays francophones, les antitrans s’organisent et passent à la bataille parlementaire. La France peut avoir une influence sur ces politiques.
Le Grand Conseil du canton de Genève a commencé la discussion d’un texte du parti d’extrême droite UDC (minoritaire). Il propose 1° l’interdiction des traitements hormonaux et des opérations ; 2° l’interdiction d’en « faciliter l’accès » et d’en faire la « promotion » ; 3° la pénalisation des soins de transition sur mineurs ; 4° une obligation pour les professionnels d’aviser le Service de Protection des Mineurs lorsque les signes d’une transition sont observés.
Cette proposition de loi criminelle prévoit l’anéantissement de toute pratique éducative, associative ou médicale de soutien aux jeunes trans et pourchasse leur existence même. Elle se révèle assez proche des positions des Républicains en France, qui souhaitent l’interdiction de la transition médicale et sociale des mineurs. Rappelons qu’en 2023, le Sénat a voté pour l’interdiction de la « promotion » des transitions. En Suisse, le scénario a été le même qu'en France : des polémiques médiatiques puis le lancement d’une bataille parlementaire.
L’UDC propose simultanément l'abrogation de la lutte contre les discriminations sexistes : faut-il encore le rappeler, les antitrans et les antiféministes sont les deux faces d’une même pièce. À Genève, l’interassociative féministe et l’intersyndicale appellent à se mobiliser. Une manifestation pour les droits trans est appelée le 13 avril.
Au Québec, alors que le gouvernement libéral prépare de futures législations avec un « conseil de sages » composé de personnes cis proches de groupes antitrans, la riposte se développe et est construite par plus de 130 organisations. Une grande manifestation a porté la riposte trans le 31 mars. Il y a peu, c’était la Belgique qui était touchée par une panique morale contre la « loi Evras » sur l'éducation sexuelle.
Nous sommes tous solidaires avec les personnes trans de Genève. Alors que chaque communauté trans fait face dans son pays à l’attaque de la réaction contre l’existence des personnes trans, chaque lutte locale est une lutte essentielle pour bloquer cet engrenage. Chaque pays, chaque province, chaque canton qui fait barrage aux antitrans décourage les autres et renforce les luttes de libération trans d’ailleurs par l’espoir et les stratégies qu’elle porte ! Et en France particulièrement, car des camarades nous le disent : si la France donne des signes d'approbation aux antitrans, cela risque de donner des ailes aux réactionnaires d’ailleurs.
Une proposition de loi du canton de Genève veut empêcher par tous les moyens la transition des mineurs, au Québec un « conseil des sages » prépare de futures législations : dans les pays francophones, les antitrans s’organisent et passent à la bataille parlementaire. La France peut avoir une influence sur ces politiques.
Le Grand Conseil du canton de Genève a commencé la discussion d’un texte du parti d’extrême droite UDC (minoritaire). Il propose 1° l’interdiction des traitements hormonaux et des opérations ; 2° l’interdiction d’en « faciliter l’accès » et d’en faire la « promotion » ; 3° la pénalisation des soins de transition sur mineurs ; 4° une obligation pour les professionnels d’aviser le Service de Protection des Mineurs lorsque les signes d’une transition sont observés.
Cette proposition de loi criminelle prévoit l’anéantissement de toute pratique éducative, associative ou médicale de soutien aux jeunes trans et pourchasse leur existence même. Elle se révèle assez proche des positions des Républicains en France, qui souhaitent l’interdiction de la transition médicale et sociale des mineurs. Rappelons qu’en 2023, le Sénat a voté pour l’interdiction de la « promotion » des transitions. En Suisse, le scénario a été le même qu'en France : des polémiques médiatiques puis le lancement d’une bataille parlementaire.
L’UDC propose simultanément l'abrogation de la lutte contre les discriminations sexistes : faut-il encore le rappeler, les antitrans et les antiféministes sont les deux faces d’une même pièce. À Genève, l’interassociative féministe et l’intersyndicale appellent à se mobiliser. Une manifestation pour les droits trans est appelée le 13 avril.
Au Québec, alors que le gouvernement libéral prépare de futures législations avec un « conseil de sages » composé de personnes cis proches de groupes antitrans, la riposte se développe et est construite par plus de 130 organisations. Une grande manifestation a porté la riposte trans le 31 mars. Il y a peu, c’était la Belgique qui était touchée par une panique morale contre la « loi Evras » sur l'éducation sexuelle.
Nous sommes tous solidaires avec les personnes trans de Genève. Alors que chaque communauté trans fait face dans son pays à l’attaque de la réaction contre l’existence des personnes trans, chaque lutte locale est une lutte essentielle pour bloquer cet engrenage. Chaque pays, chaque province, chaque canton qui fait barrage aux antitrans décourage les autres et renforce les luttes de libération trans d’ailleurs par l’espoir et les stratégies qu’elle porte ! Et en France particulièrement, car des camarades nous le disent : si la France donne des signes d'approbation aux antitrans, cela risque de donner des ailes aux réactionnaires d’ailleurs.
Riposte et solidarité internationale !