Gouvernement : des antitrans à la Famille, aux Discriminations, à l’Intérieur… bref, à Matignon

Avec ce nouveau gouvernement, Macron fait la part belle à LR, dont l’une des priorités est de s’en prendre aux droits trans. On passe d’un gouvernement avec des ministres homophobes et transphobes, mais qui faisait du pinkwashing, à un gouvernement avec des homophobes et transphobes, mais qui l’assume.

L’arrivée d’un gouvernement LR ne peut que faire craindre un recul des droits des personnes trans et de leurs conditions de vie. Arrivent désormais au gouvernement ceux qui, à l’instar de Retailleau au Sénat, ont défendu ce printemps la pire proposition de loi antitrans d’un pays d’Europe et souhaitent continuer.

Le choix de Bruno Retailleau, catholique ultra-réactionnaire, comme figure de proue est un signe clair d’une nouvelle politique qui ne se prévaudra plus d’une lutte contre les lgbtiphobies. Confier le portefeuille des Discriminations à Othman Nasrou, connu pour ses positions anti-immigrées et homophobes, et celui des Femmes à Salima Saa, qui était opposé en 2012 à ce même ministère, confirme que ces ministères ne servent à rien. À la Famille, Agnès Canayer, avait en mai voté pour la proposition de loi antitrans.

De Hertzel pour l’ESR à Dati pour la Culture, en passant par Panosyan-Bouvet pour le Travail, inutile de compter le nombre de ministres qui sont passés par La Manif pour tous, car ceux qui ne l’ont pas été sont de la même trempe. Trop long aussi de citer tous ceux qui ont copiné avec les antitrans Stern et Moutot, voté contre l’IVG dans la constitution ou la PMA.

Macron a déclaré que Laurence Garnier était trop homophobe pour le portefeuille de la Famille : nous sommes hilares face à cette dernière tentative de pinkwashing ! Il n’avait pas eu le même mal à nommer une antitrans affichée, Berger, à la Lutte contre les discriminations.

Dans son rapport préalable à sa proposition de loi antitrans, LR annonçait vouloir non seulement interdire les transitions médicales des mineurs, mais aussi celles des majeurs jusqu’à 25 ans, interdire toute transition sociale à l’école et renforcer la psychiatrie, outil de contrôle des transitions. LR est maintenant dans de nombreux ministères, a davantage de poids à l’Assemblée – où pourrait arriver le texte de LR du Sénat –, sans avoir de majorité, et a les mains libres sur les circulaires. Les organisations du mouvement social doivent maintenant se saisir de la défense de ces droits trans avant qu’il ne soit trop tard.

Enfin, le renforcement des politiques de casse sociale, de casse des services publics, anti-immigrés, anti-TDS et pro-euthanasie (avec Darrieussecq à la Santé), ne peuvent qu’avoir des conséquences néfastes sur les populations trans, qui sont particulièrement précaires.

Gouvernement : des antitrans à la Famille, aux Discriminations, à l’Intérieur… bref, à Matignon

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